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Pourquoi Nokia innove-t-il autant ?

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KIKO

KIKO
Platinium
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Le premier fabricant télécoms mondial, talonné par ses concurrents, innove à tous crins. Au risque de se disperser?

Pourquoi Nokia innove-t-il autant ? Connecting_people

Nokia se déchaîne. Début juin, à Helsinki, lors de sa grand-messe annuelle, il a sorti le grand jeu. Infrastructure, tablette sur Linux, terminaux bimodes (GSM et Wi-Fi), partenariats avec des constructeurs de PABX IP (Avaya et Cisco), télévision sur mobiles (DVB-H)... Tout a été passé en revue. Même les frictions avec le géant Microsoft pour dominer le marché des téléphones de demain.

Car les temps changent. Michael Kluge, président de la division Internet de Vodafone Suède, explique que, jadis, il était inenvisageable de lancer un service de téléphonie mobile sans avoir un matériel Nokia. Ce n'est plus le cas. « Nokia ne fait plus référence en France depuis deux ou trois ans » , confirme un opérateur français. Très fort dans le logiciel, le Finlandais accuse des faiblesses - notamment dans les composants, assurent des clients. Une brèche qu'il s'efforce de combler. D'autant qu'en face, la compétition s'est largement étendue aux concurrents asiatiques. Plus prompts à répondre aux demandes spécifiques des opérateurs, leur attitude contraste avec celle de Nokia, accusé de rigidité.

Menacé dans son coeur de métier, le numéro un mondial des télécoms contre-attaque donc sur le terrain de l'innovation. A peine la 3G se déploie-t-elle un peu partout en Europe et en Asie qu'il annonce la 3,9G. Cette technologie vise un débit de 100 Mbit/s vers le terminal, et de 50 Mbit/s vers le réseau. Elle constitue une nouvelle variante de la 3,5G (la HSDPA ou High Speed Downlink Packet Access), qui promet, à terme, un débit de 14 Mbit/s. Les concurrents de Nokia travaillent également sur la 3G d'après-demain. Nortel parle, dans son cas, de HSOPA (HS Speed OFDM Packet Access).

Une position paradoxale face à WiMAX

Toujours côté infrastructure, le constructeur lance une technologie propriétaire : l'I-HSPA (Internet High Speed Packet Access). Dans les grandes lignes, il s'agit d'une version allégée de la HSDPA, uniquement orientée données et offrant un débit de 1 à 2 Mbit/s. Elle autorisera un opérateur de téléphonie mobile à fournir des services de type WiMAX sans déployer cette infrastructure. Paradoxalement, Nokia n'en proclame pas moins son intérêt pour le « vrai » WiMAX. En fait, le Finlandais est l'un des fondateurs du forum qui soutient cette technologie de réseau local sans fil courte distance (20 kilomètres). Il l'a ensuite quitté, pour y revenir quelques mois plus tard.

Il a d'ailleurs noué, il y a quelques jours, un partenariat avec Intel pour développer des produits 802.16e, la version « mobilité » de Wimax. Mais cette démarche n'est pas très originale. En effet, Proxim (racheté par Moseley) avait signé un accord autour du 802.16e avec Intel dès juin 2003. Il avait été suivi de près par Alcatel et, plus tard, par le Chinois ZTE.

Des tests dans l'univers du logiciel libre

A l'autre extrémité de la chaîne, côté terminal, Nokia est également sur la défensive. Pourtant, ce secteur lui assure près des deux tiers de ses recettes. Face à l'Asie, la lutte pour conserver sa précieuse place de leader devient de plus en plus rude. Alcatel et Siemens en ont fait les frais. Le premier a cédé son activité terminaux au Chinois TCL, et le second au Taïwanais Ben Q. Encore une fois, la réponse de Nokia passe par l'innovation. Le Finlandais a ainsi surpris tout le monde en présentant récemment une minitablette (770) fonctionnant... sous Linux, et non avec l'OS Symbian, comme on aurait pu s'y attendre. Pour Ben Wood, vice-président de Gartner, Nokia teste le monde du logiciel libre - notamment pour le marché chinois, très demandeur.

Autre surprise, le 770 est équipé en Wi-Fi et Bluetooth, mais pas en GPRS/3G. Pour accéder à ces réseaux, il suffit de le raccorder à un téléphone cellulaire, qui fera office de modem. Cette tablette - adaptée - sera aussi le premier terminal de réception des programmes de télévision en DVB-H (DVB-Handled), un domaine dans lequel le Finlandais se lance. Il a réalisé des expérimentations à Berlin et à Helsinki. En France, un test est prévu avec Canal+. Sur le plan technique, le défi de la DVB-H n'est pas mince. Il implique de garantir une bonne autonomie du terminal (le système radio DVB est très gourmand) et d'adapter les réseaux DVB, prévus pour des réseaux fixes, à la mobilité. Deux gros problèmes.

Faire converger fixe et mobile GSM

Quant aux terminaux plus traditionnels, Nokia se met à la voix sur Wi-Fi. Cette technologie se retrouvera dans un futur téléphone GSM/3G de la Série-60, attendu pour la fin de l'année. L'industriel utilisera pour cela la technologie multiradio, l'un de ses grands « dadas » . Il ne s'agira pas simplement d'un téléphone de plus, mais du fer de lance de sa stratégie de convergence entre réseaux pour terminaux fixes et réseaux pour terminaux mobiles. Nokia vient ainsi de conclure deux accords, un avec Avaya, un autre avec Cisco.

Grâce à un client sur le mobile, celui sera vu par le commutateur téléphonie d'entreprise comme un poste classique, avec les mêmes droits - accès à l'annuaire, numérotation abrégée, etc. A l'extérieur, le lien se fera en GSM, via une passerelle On-Relay entre le PABX et le réseau pour mobiles. A l'intérieur, la connexion au PABX IP passera par les points d'accès Wi-Fi. D'autres accords similaires devraient prochainement tomber. Côté voix sur Wi-Fi, le même Avaya s'était allié à Proxim.

Nokia est aussi présent dans les systèmes d'exploitation pour téléphones évolués (smartphones). Il est d'ailleurs le seul constructeur télécoms à affronter directement le géant Microsoft sur ce marché : Symbian versus Windows Mobile. Mais le Finlandais reste réaliste. Il a acquis en début d'année la licence d'Activesync, le système de synchronisation des données de Microsoft, reconnaissant ainsi l'hégémonie de celui-ci sur le monde de l'entreprise.

Certes, Nokia bataille sur tous les fronts. Mais il sait aussi opportunément céder du terrain. En avril, il a vendu à EADS son activité de radiocommunications mobiles professionnelles à la norme Tetra. Sans doute pour mieux se concentrer sur d'autres secteurs, jugés plus porteurs.

Chiffres clés
29,267 M d'euros : c'est le chiffre d'affaires de Nokia en 2004, en baisse de 1 % par rapport à 2003. 63 % proviennent des téléphones mobiles, 22 % des infrastructures cellulaires, 12,5 % des logiciels et services multimédias, et 2,5 % des produits d'entreprise.

55 000 : salariés en fin 2004.

14 % : part du chiffre d'affaires consacré à la recherche et développement.

11 : nombre d'usines dans le monde.

1865 : création de Nokia (à l'origine, entreprise de papeterie). L'entreprise s'oriente vers les télécoms en 1960 et se concentre sur ce secteur à partir de 1990.



[Questions/Réponses
Qu'est-ce que la 3,9G ?


C'est le nom donné par Nokia à l'évolution qui suivra la 3,5G, ou HSDPA et HSUPA. D'autres l'appellent également la Super 3G. D'autres encore parlent de l'Utran LTE (Terrestrial Radio Access Network Long Term Evolution). Quel que soit son nom, cette évolution est pilotée par le 3GPP (3rd Generation Partnership Project), qui normalise la 3G. Les premiers documents devraient sortir cet été, pour une ratification en 2007 ou 2008. Ce sera la Release 7.

Quelles sont les technologies à la base de la Super 3G ?
La modulation OFDM et les mécanismes Mimo (Multiple Input Multiple Output). OFDM améliore l'efficacité spectrale. Elle est utilisée dans l'ADSL, le 802.11g et WiMAX. Elle remplacera la modulation 16QAM (Quadrature Amplitude Modulation), mise en oeuvre dans le HSDPA. Mimo est la base du futur 802.11n. Ces mécanismes consistent à envoyer des informations en parallèle depuis plusieurs antennes et à assembler le tout à l'arrivée en fonction des différences de temps de trajets dues aux réflexions.

Où en sont les concurrents ?
Lucent travaille sur l'évolution de la 3G, et notamment à la manière d'amener IP jusqu'au terminal. Mais il n'évoque ni la 3,9 ni la 4G. Motorola estime être en avance sur Nokia, puisqu'il a déjà effectué des démonstrations sur l'OFDM. Il pense toutefois qu'elle n'est pas idéale pour les opérateurs 3G, car elle va les obliger à changer l'interface radio. Enfin, Nortel est lui aussi dans le coup, et parle de HSOPA (Hight Speed OFDM Packet Access).

http://www.AlgerFoot.com

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